Football - Ligue 1 - 5e journée JSK-CAB : 0-3 La loi du plus fort

La machine grippée des Aghlabides n'a pas pesé lourd devant le rouleau compresseur des Cabistes. Issue logique d'un débat déséquilibré...

Stade Hamda Laouani de Kairouan

JSK-CAB (0-3), mi-temps (0-1). Buts de Mamadou c.s.c (20’), H.Baratli (47’) et A. Aouini (71’) pour le CAB.

Pelouse en mauvais état - Temps clément - Public nombreux - Arbitrage de M. Samir Hammami.

JSK: S. Ben Rajeb, M. L Ouerghemmi, A. Mounbain, Mamadou, A. Dkhilalli, M. Dridi (L. Sellami 46’), S. Mahjoubi, B. Ghannem, N. Missaoui (H. Hamzaoui 40’), Gondo, M. Ameur (H. Belarbi 70’).

CAB: A. Omrani, I. Mbarki, F. Jaziri, W. Hichri, M. Sila, L. Dridi, H. Baratli, W. Jebbari, O. Aouini, F. Hmissi (B. Ben Nasr 85’), H. Ben Salem ( V. Chala 83’).

C’est une JSK méconnaissable et complètement hors du coup qui donna la réplique à une équipe cabiste bien en jambes et complètement revigorée. D’emblée, on eut l’impression que le compartiment offensif kairouanais battait de l’aile avec l’incorporation de N. Missaoui, encore mal en point physiquement, à la pointe de l’attaque en compagnie de M. Ameur, à la place de Gondo, contraint de reculer d’un cran et par conséquent, de perdre de sa verve, en dépit de son essai dangereux à la 13’. S. Mahjoubi ne fut guère plus chanceux quand il effectua un puissant tir dans les mains du gardien (16’). Et au moment où l’on s’y attendait le moins, les visiteurs opérèrent un contre rapide en direction de H. Ben Salem qui amorça une échappée sur l’aile droite puis centra dans le tas. La balle échoua devant Mamadou qui trompa son propre gardien (20’). Ce but inattendu donna des sueurs froides aux locaux qui perdirent leurs repères et péchèrent par leur jeu brouillon et maladroit. Chose qui n’était pas pour déplaire aux visiteurs qui s’en donnèrent à cœur joie pour tisser quelques contres rapides et dangereux et s’offrir deux occasions de but en or, ratées de peu par H. Ben Salem (26’) et F. Hmissi (44’).

Le coup de grâce

De retour des vestiaires, les locaux amorcèrent une attaque collective et faillirent rétablir l’équilibre par le biais de Gondo dont le tir à bout portant percuta la main d’un défenseur (46’), mais l’arbitre laissa jouer en dépit des contestations des locaux. Ce dont profitèrent les visiteurs pour renverser la vapeur et servir une balle précieuse à H. Baratli qui faussa compagnie à A. Mounbain – étrangement lourd à la relance et à la récupération – et s’en alla crucifier S. Ben Rajeb sorti à sa rencontre (47’). Ce fut le pire des scénarios auquel les protégés de Mrad Mahjoub pouvaient s’attendre. Ils étaient tellement déboussolés par le déroulement des événements qu’ils avaient perdu même la force de réagir et de tenir le rythme de jeu de leurs vis-à-vis. Et ce n’étaient pas les essais timides de B. Ghannem (49’), M. Ameur (51’) ou même de Gondo qui allaient changer quoi que ce soit à une situation irrémédiablement compromise. Alors, pratiquement assurés de la victoire, les visiteurs se permirent même le luxe de narguer les locaux dans leur propre zone, à coups de dribbles déroutants, de triangulations et d’infiltrations balle au pied. Le gardien S. Ben Rajeb eut le bon réflexe de parer, à deux reprises, aux tirs à bout portant de H. Ben Salem (59’) et de W. Jebbari (63’). Mais la troisième fut fatale puisqu’il fut incapable de neutraliser à lui seul, devant des défenseurs médusés et totalement débordés par les raids à répétition adverses, le coup de grâce asséné par A. Aouini (71’). N’ayant plus rien à perdre, les locaux jouèrent leur va-tout et se portèrent carrément à l’attaque, mais ils butèrent sur une défense cabiste bien regroupée autour du tandem Hichri- Sila et qui ne voulait rien lâcher. Contre toute attente, le rêve des Aghlabides avait tourné au cauchemar.