








La fête totale
Les «Sang et Or» n’ont pas raté l’occasion d’enrichir leur moisson
EST : Kasraoui, Derbali, Abdi, Souissi, Chammam, Janvier, Darragi, Msakni (Bouazzi 77’), Korbi, Eneramo, Bienvenu
WAC : Miaghri, Adoua, Louissi, Brazi, Sakkat, Abdessamad, Bidhoudhane, Zidoun (Talhaoui 46’), Mankari, Pascal, Jouaya (Talbi)
Tous les facteurs étaient réunis hier pour que l’Espérance remporte la Coupe arabe et compléter son palmarès de la saison après la Coupe maghrébine et le championnat national. Tout est allé pour le mieux, sauf l’organisation qui a de nouveau laissé à désirer aussi bien au moment de l’entrée au stade qu’à la sortie et où la gabegie a régné. Bref, et pourquoi le cacher aussi, les supporters espérantistes ont frisé la douche écossaise quand les joueurs du Widad ont mené au score. L’arbitre émirati Ali Hamad Al Badaoui a failli de son côté gâcher la fête en tolérant le jeu dur. Résultats : trois expulsions, celles des Cacablancais Bidhoudhane et El Brazi et de Khaled Korbi, et des scènes de bagarre dont on se serait volontiers passé. Un match houleux finalement notamment en seconde mi-temps.
Eneramo en a voulu ainsi
Après avoir pris option à l’aller en terre marocaine, on s’attendait à ce que les «Sang et Or» règlent rapidement l’affaire et se mettent définitivement à l’abri. La bande à Faouzi Benzarti allait au fil des minutes éprouver des difficultés face à une défense adverse pourtant prenable surtout au niveau de son axe central où Louissi et El Adoua n’étaient pas un gage de sécurité. L’occasion ratée par Bienvenu de la tête (9’) à la suite d’un centre de Chemmam poussait les Espérantistes vers les buts de l’excellent portier Nadir Lamyaghri. On jouait depuis un quart d’heure quand une première faute sur Enéramo en pleine surface n’est pas sanctionnée. Sur la même action, Darragi est lui aussi crocheté et cette fois, l’arbitre sévit. Le penalty d’Eneramo est détourné par le gardien adverse sur la transversale. Mieux encore, la balle atterrit dans un second temps dans ses mains (16’). Les Casablancais venaient de l’échapper belle. Au grand dam des coéquipiers de Kasraoui qui rataient une occasion de tuer le match et de gérer la suite des débats à leur guise.
Enéramo en a voulu ainsi. D’ailleurs, cela a engendré un regain de confiance chez les joueurs du Widad qui allaient sortir de leur réserve et prendre quelquefois la direction des opérations.
Un adversaire survolté
Si la mi-temps initiale n’était pas très riche en occasions de buts, la seconde partie du match allait être rocambolesque. A cinq minutes de la reprise, un supporter espérantiste traverse le terrain, sorti on ne sait d’où et l’arbitre est obligé d’arrêter le jeu durant quelques minutes. Le jeu reprend et Eneramo était à deux doigts d’ouvrir le score, mais son tir est intercepté sur la ligne par le portier casablancais (53’).
Les Marocains, qui n’avaient plus rien à perdre, se jetèrent en avant et jouèrent carrément le jeu. Abdessamad rate même une occasion de battre Kasraoui, mais ce dernier est à la parade (59’). Le match est plus intense et c’est au tour de Bienvenu, servi par Msakni, de tirer dehors alors qu’il était bien placé. Et ce qui devait arriver, arriva. Un contre adverse et la balle arrive dans les pieds de Talhaoui qui venait de remplacer Zidoune.
Celui-ci échappe à Janvier qui le bouscule en pleine surface. Le penalty est transformé par Abdessamed (65’). Tout était donc à refaire pour les «Sang et Or» qui sauront tirer profit de leur supériorité numérique après l’expulsion de Bidhoudhane (75’). Un centre de Korbi atterrit sur la poitrine d’Enéramo fauché et qui n’a pas le temps de contrôler la balle. Second penalty pour l’Espérance et cette fois Darragi marque, égalise et offre le trophée à son équipe. L’Espérance est revenue de loin dans un match où elle aurait pu se mettre à l’abri dès les premières quinze minutes de jeu.
Les dernières minutes verront deux autres expulsions, celles de Korbi et du Marocain El Brazi.
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